Mémoire en travail social : problématique, question de recherche, hypothèse et outils de vérification
Je vous ai déjà présenté dans la rubrique articles du site un exemple d’introduction au mémoire DECESF ainsi que la méthodologie de la rédaction de la démarche de recherche (recherches théoriques et enquête de terrain) et une partie de la phase exploratoire (qui croise donc les sources bibliographiques aux entretiens).
A présent je tenais à vous proposer la partie problématisation du mémoire qui comprend la problématique, la question de recherche, une hypothèse et les outils de vérification de celle-ci. Elle fait suite aux autres articles présentés précédemment donc n’hésitez pas à prendre connaissance des autres publications afin de vous faire un avis global des attendus au diplôme d’état.
Bon courage dans la finalisation de vos écrits 🙂
Articles susceptibles de vous intéresser :
Exemple et méthodologie de l’ASI
La liste des fiches de politiques sociales DC4
Vous rencontrez des difficultés dans la rédaction de vos écrits ou de vos soutenances orales ?
Vous n’avez pas le soutien nécessaire de la part de vos formateurs ?
Vous faites face à des obstacles pour trouver du temps pour élaborer vos dossiers car vous avez une vie de famille ? un travail prenant en parallèle ?
Vous êtes à quelques semaines du rendu final et vous vous dites que ce que vous avez rédigé n’est pas cohérent ?
Vos formateurs ou le jury blanc vous demande sans cesse de modifier vos écrits et vous ne savez plus comment avancer ?
Si vous ne validez pas votre diplôme, vous allez devoir faire face à d’importants enjeux familiaux ou financiers ?
Si vous vous sentez concerné(e) par ces différents obstacles, je vous invite à me contacter.
Je suis Sébastien, expert du secteur médicosocial et mentor des étudiants du social, de l’éducatif, du paramédical, de l’encadrement, licence/master universitaire et des candidats à la VAE (livret 2).
N’attendez plus le dernier moment pour avancer dans vos dossiers et subir le stress de la page blanche ou de la procrastination.
En effet, tout comme vous j’ai été confronté à des études éprouvantes (formation d’assistant social, puis CAFERUIS et master en sociologie des organisations option management et ressources humaines).
J’ai dû travailler en parallèle de ma scolarité mais aussi suivre mes formations alors que j’avais des enfants en bas âge.
Ce sont les freins et le manque que j’ai vécus qui m’ont incité à proposer mes services d’accompagnement.
Ainsi, je vous propose d’en savoir davantage sur mon parcours, mes prestations, la Foire Aux Questions (FAQ) et mes tarifs en cliquant sur les liens suivants (également disponible dans le menu) :
Mon (fabuleux) programme de correction
EXEMPLE D’UNE PROBLÉMATIQUE AVEC QUESTION DE RECHERCHE D’UN MÉMOIRE CESF (méthodologie applicable aux autres formations en travail social)
PROBLEMATISATION
1. La problématique et la question de recherche du mémoire
A travers l’élaboration de ce mémoire CESF via la phase exploratoire j’ai pu mettre en évidence plusieurs éléments indispensables à prendre en compte dans le cadre du traitement de ma question de départ qui est :
Dans quelle mesure les représentations sociales du handicap mental chez les parents primo-arrivants originaires d’Afrique de l’Ouest influencent-elles l’accompagnement proposé par les professionnels du secteur médico-social ?
Ainsi en explorant ce questionnement central j’ai mis en évidence que le rapport entre les parents primo-arrivants originaires d’Afrique de l’Ouest et les professionnels du secteur médico-social ne va pas toujours de soi. Certes l’accompagnement et la prise en charge peuvent être empreints de collaboration et de réussite toutefois nous avons également pu mesurer que la relation qui s’installe, quand elle existe, n’est pas dépourvue d’incompréhensions voire de rejet de la part aussi bien des publics que des professionnels.
En effet, il semble difficile d’éluder la question du choc des valeurs et des cultures entre les deux protagonistes surtout lorsque les sujets traités concernent le handicap et la parentalité en milieu interculturel. Ainsi, l’enquête de terrain de ce mémoire CESF a notamment démontré que les travailleurs sociaux et les familles s’engagent souvent dans des rapports qui les amènent à s’apprivoiser, se rejeter, se séduire voire s’affronter. Puis la recherche a également mis en exergue la possibilité que s’installe chez certains professionnels du secteur médico-social une attitude de domination à l’égard de ces familles qui, comme le précise Jacques Chevalier ne se positionnent pas en tant qu’usagers « captifs » de la prise en charge. Selon Julia Kristeva , qui s’appuie sur la notion d' »inquiétante étrangeté » empruntée à Freud, la peur de l’autre s’expliquerait par le fait « que la rencontre de l’altérité nous renvoie à l' »étrange », ou bien à l' »étrangeté », qui est présente en nous-mêmes ». Celle-ci invite, en effet, à ne pas rejeter celui qui est « hors de nous » donc étranger à nous-mêmes. Elle cite à ce sujet Barthes en décrivant « l’étrangère » comme une personne dont « le rôle historique est actuellement d’être l’intruse, de déranger les bons ménages exemplaires en orchestrant un remue-ménage, puisque ménages il y a » Autrement dit, à travers la réflexivité, cette dernière nous amène à réfléchir sur les origines de « l’étrangeté » et de la surmonter afin de rompre ses résistances à aller vers l’autre.
De plus, Michael Edwards , a également traité de cette « étrangeté » en relatant des expériences personnelles de visions étranges de certains lieux familiers. De par ses récits il nous invite à considérer « l’étranger » et « l’étrangeté » comme une aubaine. En transposant cette façon de concevoir l’autre, inconnu et étranger à nous-mêmes, à notre sujet de recherche, il est possible de se demander si, ce qui nuit à la collaboration entre les professionnels et les familles n’est tout simplement pas la peur et la méconnaissance de l’autre dans tous ses aspects sociaux et culturels engendrant ainsi des représentations sociales influençant les rapports. De façon encore plus distanciée nous pouvons nous interroger sur les réticences de certaines personnes de l’échantillon à accepter la prise en charge de leur enfant et sur les difficultés d’adaptation des professionnels auprès de ce public.
Cette réflexion engagée m’amène à poser la question de recherche suivante :
Dans quelles mesures les professionnels du secteur médico-social prennent-ils en compte la dimension interculturelle auprès des familles migrantes ayant un enfant en situation de handicap mental et comment aménagent-ils le partenariat permettant la collaboration réciproque ?
2. la proposition d’une hypothèse
A partir de cette question de recherche je formule l’hypothèse suivante :
Si les professionnels prennent en compte l’interculturalité dans leurs rapports aux familles alors ces dernières pourraient davantage adhérer à leurs propositions.
3. Explicitation de la question de recherche et de l’hypothèse du mémoire CESF
A travers cette question de recherche je souhaite démontrer qu’aussi bien les professionnels que les parents ont pu mettre en œuvre des modes de faire voire des stratégies ayant permis de relativiser les désaccords et les malentendus au profit d’une collaboration dans un intérêt commun. En effet, nous nous sommes rendu compte au cours de cette recherche et notamment dans le chapitre 3 que des interventions et des alliances fructueuses ont été observées dans l’enquête de terrain.
De ce fait, nous nous apercevons en fin de mémoire que malgré des représentations sociales et un cadre de référence culturel parfois différents les deux publics cibles de la recherche ont été en capacité d’avancer ensemble.De plus et par rapports aux constats énoncés ci-dessus je pose l’hypothèse que, dans ce mémoire DECESF, ce qui a permis la domination d’une relation équilibrée d’échange et de relativisation des points de désaccords trouve son origine dans la compétence interculturelle mise en œuvre par le professionnel. En effet, ce mode d’intervention a, je le suppose, permis aux publics rencontrés de ne pas se sentir jugés voire stigmatisés mais à l’inverse d’être appréhendés à l’intérieur de leurs cadres socio-culturels. En définitive, il semblerait que le renforcement des capabilités des familles ait permis de prendre en compte les capitaux de départ (sociaux, économiques, culturels) en adaptant l’accompagnement.
4. La mise en œuvre d’outils de vérification du mémoire CESF
Afin de vérifier la validité ou non de l’hypothèse formulée dans ce mémoire CESF et de procéder je procéderai à la mise en œuvre de plusieurs outils tels que : réaliser des entretiens, faire des observations participantes, explorer davantage d’éléments théoriques.
En résumé cette étape de validation de l’hypothèse proposée en dernière partie du mémoire CESF permettrait de comprendre comment les professionnels ont-ils favorisé la Co-construction de la collaboration avec les familles
Laisser un commentaire