L’abandon et l’échec scolaire au collège : les difficultés des élèves et la place du travailleur social
Dans cet article vous trouverez une entrée en matière pouvant s’apparenter à une introduction d’un mémoire d’assistant social ou de CESF qui aborde la problématique du décrochage scolaire. Ces premiers éléments vont ainsi vous permettre de mieux appréhender ce phénomène sous un versant social en oubliant pas de repositionner la place du travailleur social. De même si vous êtes en stage ASI ou ISIC en PRE ou dans un service social en faveur des élèves ces informations vous aideront à affiner la compréhension de cette thématique.
Bon courage !
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EXEMPLE D’INTRODUCTION D’UN MÉMOIRE SUR LE DÉCROCHAGE SCOLAIRE AU DEASS ET DECESF
En France, le décrochage scolaire est abordé sous l’angle d’un phénomène complexe et largement pris en compte par les pouvoirs publics. En effet, le traitement de cette problématique s’inscrit dans les agendas à la fois européens (Objectifs éducation formation 2020) mais aussi nationaux (Circulaire interministérielle de 2011) et locaux à travers une loi récente de 2014 confiant aux région la mise en œuvre de la politique de lutte contre ce phénomène .
Le décrochage scolaire est défini par le Ministère de l’Education nationale comme étant « un processus qui conduit un jeune à se détacher du système de formation initiale jusqu’à le quitter sans avoir obtenu un diplôme ». Ainsi, en abordant ce phénomène sous l’angle d’un processus il est possible de le rattacher à une succession événements amenant progressivement les jeunes vers le décrochage. A contrario, Pierre de Saintignon distingue cette situation de l’échec scolaire car pour lui « tout échec scolaire ne se traduit pas par un décrochage et tout décrochage n’est pas lié à un échec scolaire » . De ce fait, il convient d’être au clair sur les termes utilisés afin d’éviter toute confusion dans l’appréhension de ce phénomène puisque de multiples expressions sont parfois mises en avant telles que déscolarisation, abandon scolaire, démobilisation voire refus de la scolarité. Cette forme de compréhension est partagée par d’autres auteurs tels que Laurier Fortin et Yvon Picard qui avance l’idée que le « décrochage serait plus la conséquence d’un long processus interactif entre les adolescents et leur environnement familial, amical ou scolaire, que le résultat d’une décision momentanée conduisant un élève à mettre fin à ses études. En cela, les élèves décrocheurs seraient soumis tout au long de leur parcours scolaire à des pressions telles, que le seul moyen de réduire cet état de stress et de frustration serait de quitter l’école » .
La question du décrochage scolaire fait partie des enjeux forts du gouvernement actuel car les chiffres sont éloquents et démontrent la nécessité de porter une attention particulière à ces jeunes. En effet, dans un rapport de 2013, la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) de l’Education nationale a estimé que 140 000 jeunes sortaient chaque année du système scolaire soit 17 % d’une classe d’âge . Face à ces constats chiffrés, le gouvernement actuel a fait de la réduction du décrochage scolaire un enjeu national et une priorité forte confirmée par le plan « Tous mobilisés pour vaincre le décrochage scolaire » impulsé par la Ministre de l’Education nationale en novembre 2014. Les résultats de ces actions sont encourageants puisque les dernières données statistiques publiées démontrent qu’en 2015 ce ne sont plus 140 000 jeunes mais 110 000 qui sont concernés soit près d’un jeune sur cinq et une baisse d’environ 20 %.
Les objectifs majeurs dans le traitement de la problématique du décrochage scolaire sont doubles et comportent des enjeux à la fois humains et économiques. Dans un premier temps, il s’agit de garantir l’égalité des chances de tous les jeunes à un système scolaire et de formation adapté. En effet, il convient de pouvoir éviter les préjudices engendrés par ce décrochage pour les jeunes et leurs familles, que certains auteurs tels que Saintignon qualifient d’angoisse sur le plan de la cohésion sociale, en valorisant les talents de chacun et en rejetant le poids des déterminismes sociaux et culturels comme ont pu le mettre en lumière Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron. Ces auteurs mettent en avant un désenchantement du système scolaire qui serait producteur d’inégalités sociales du fait de ne pas prendre en compte les capitaux des familles notamment celles issues d’un milieu populaire . Dans un deuxième temps, il apparaît que les situations de décrochage scolaire enrayent l’économie du pays et menace sa compétitivité en engendrant d’une part des coûts importants, estimés à 230 000 euros par jeune chaque année et d’autre part, face à l’absence de diplômes, ces derniers sont davantage confrontés par le chômage et les difficultés d’insertion professionnelle.
En définitive, nous comprenons que face à ces éléments, il parait indispensable de pouvoir solutionner la problématique du décrochage scolaire surtout que le diplôme reste encore la clé d’une insertion professionnelle stable. Ainsi, la volonté des pouvoirs publics est d’enrayer cette sortie prématurée du système scolaire afin de ne pas exposer les jeunes à une à une précarité voire une marginalisation de la société.
J’espère que cet exemple d’introduction d’un mémoireDEASS/DECESF vous aidera à mieux cerner les contours du phénomène du décrochage scolaire.
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