Plan de l’ISC au DECESF : méthodologie et exemple pour réussir la rédaction de son intervention sociale collective
Bonjour à tous, je tenais à ajouter à ce site une méthodologie d’ISIC réalisée dans un centre social par une étudiante CESF. Vous verrez la partie Présentation du site qualifiant et l’évaluation initiale.
Si vous recherchez une méthodologie pour l’exposé oral du DPP je vous invite à consulter cet article : 5 conseils pour réussir la soutenance orale
Bon courage pour vos épreuves.
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Vous rencontrez des difficultés dans la rédaction de vos écrits ou de vos soutenances orales ?
Vous n’avez pas le soutien nécessaire de la part de vos formateurs ?
Vous faites face à des obstacles pour trouver du temps pour élaborer vos dossiers car vous avez une vie de famille ? un travail prenant en parallèle ?
Vous êtes à quelques semaines du rendu final et vous vous dites que ce que vous avez rédigé n’est pas cohérent ?
Vos formateurs ou le jury blanc vous demande sans cesse de modifier vos écrits et vous ne savez plus comment avancer ?
Si vous ne validez pas votre diplôme, vous allez devoir faire face à d’importants enjeux familiaux ou financiers ?
Si vous vous sentez concerné(e) par ces différents obstacles, je vous invite à me contacter.
Je suis Sébastien, expert du secteur médicosocial et mentor des étudiants du social, de l’éducatif, du paramédical, de l’encadrement, licence/master universitaire et des candidats à la VAE (livret 2).
N’attendez plus le dernier moment pour avancer dans vos dossiers et subir le stress de la page blanche ou de la procrastination.
En effet, tout comme vous j’ai été confronté à des études éprouvantes (formation d’assistant social, puis CAFERUIS et master en sociologie des organisations option management et ressources humaines).
J’ai dû travailler en parallèle de ma scolarité mais aussi suivre mes formations alors que j’avais des enfants en bas âge.
Ce sont les freins et le manque que j’ai vécus qui m’ont incité à proposer mes services d’accompagnement.
Ainsi, je vous propose d’en savoir davantage sur mon parcours, mes prestations, la Foire Aux Questions (FAQ) et mes tarifs en cliquant sur les liens suivants (également disponible dans le menu) :
Mon (fabuleux) programme de correction
UN EXEMPLE D’ISC EN CENTRE SOCIAL
Le stage de deuxième année s’est déroulé au sein d’un centre social de décembre 2010 à juillet 2011, auprès d’une Conseillère en Economie Sociale et Familiale (CESF). Au-delà des accompagnements individuels, j’ai pu m’initier aux Interventions Sociales d’Intérêt Collectif (ISIC) notamment à travers celle que je présente dans ce dossier.
I Cadre et spécificités du site qualifiant
La structure est une association régie par la loi de 1901 et agrée « centre social » par la CAF depuis 1992.
1 Les services proposés par le centre social
La crèche met en œuvre un accueil régulier pour les enfants de trois mois à trois ans. Elle a ouvert ses portes en 1994 dans des locaux situés à proximité du centre social et est agrée par la Protection Maternelle et Infantile (PMI).L’espace jeunesse organise un soutien à la scolarité pour les enfants de la commune en classe de maternelle, primaire ou de collège. Ainsi, les âges varient de trois à quinze ans. Par ailleurs cet espace propose des activités périscolaires collectives telles que des sorties culturelles, des animations ou des spectacles. Ponctuellement des professionnels extérieurs au centre social interviennent pour permettre des ateliers d’initiation et de pratique, selon les groupes d’âges. Il peut s’agir de danse, de slam, de chant ou de poésie. Le secteur famille a pour objectif de proposer aux parents des actions liées à « l’aide à la parentalité » telles que groupes d’échanges pour mères, des ateliers créatifs entre les parents et leurs enfants ainsi que des réunions collectives portant sur divers thèmes comme la santé ou la contraception.Les ateliers d’alphabétisation, durant lesquels les adultes apprennent et perfectionnent le français oral et écrit.La permanence d’accueil, d’information et d’orientation : avec ou sans rendez-vous, elle accueille le public sans distinction de problématiques afin d’assurer ses missions d’accueil, d’information et d’orientation assurées par l’équipe.
B Présentation de l’équipe du centre social
Elle est composée d’une directrice, d’une CESF, de trois Educatrices de Jeunes Enfants (EJE), de sept médiateurs sociaux et de douze bénévoles qui interviennent ponctuellement. La CESF assure la coordination de l’équipe afin de garantir le fonctionnement du service. Aussi, elle concourt à l’information et à l’accompagnement des individus et des groupes, pour tous les aspects de la vie quotidienne. Enfin, elle contribue au développement du lien social et à la prévention des risques d’exclusion sociale par des projets et actions collectives avec les habitants.
II Le contexte d’émergence de l’ISIC
2 Les constats de départ
Dans le cadre de ce stage, j’ai été amené à participer à une part importante des activités proposées. Que ma place ait été celle d’observateur, de participant, de coordinateur ou d’animateur, j’ai pu me rendre compte de la diversité des services dédiés aux habitants.En évoluant auprès du public, j’ai mesuré plusieurs paramètres qui me semblent importants à soulever avant de proposer une ISIC.Tout d’abord, les activités mises en place, bien que diversifiées, étaient toutes réservées à une tranche d’âge et donc à un public spécifique. Par exemple, le projet Slam mis en œuvre lors de mon arrivée n’était réservé qu’aux adolescents de 11 à 15 ans. Quant à l’atelier poésie, il n’était ouvert qu’aux enfants de 6 à 10 ans, etc… Cette offre de services « sectorielle» est, en effet, en partie liée à des financements ciblés (par exemple la CAF finance les activités « temps libre des enfants et des familles ») mais aussi en raison des orientations prises par la structure. J’ai ainsi pu m’apercevoir que, même si ces activités aient souvent été riches, créatives et innovantes, elles n’ont que rarement pu être propices à la rencontre et au soutien intergénérationnel. Puis, les projets correspondaient à tous les âges sauf aux « seniors ». En effet, je n’ai jamais eu l’opportunité de rencontrer de personnes âgées lors des différentes animations mises en place par la CESF ou le reste de l’équipe.
En revanche, je les accueillais fréquemment dans le cadre de la permanence d’accès aux droits. A l’origine, ces séniors souhaitaient obtenir des informations ou un soutien dans le cadre de leurs démarches administratives. Pourtant, leurs venues étaient souvent prétexte d’échanger avec les autres personnes accueillies à la permanence et particulièrement en salle d’attente. Par ailleurs, lorsque je recevais ce public et que j’avais répondu à sa première demande, l’entretien était souvent orienté vers un tout autre aspect qui était celui d’échanger autour du quotidien, de la famille, du passé et des aléas de la vie. Cependant, en raison de l’importante sollicitation de la permanence de la CESF, je n’étais pas en mesure de leur accorder le temps nécessaire. Je me sentais quelque peu frustré par cela, surtout que je n’avais pas de réponse à apporter à ces « seniors » chez qui j’ai évalué un profond sentiment d’isolement et de perte de lien social.
En parallèle, j’ai mesuré le manque d’estime de soi et d’assurance ressentis par ces personnes âgées qui verbalisaient, de façon récurrente, des propos tels que « je me sens inutile à présent », « je n’ai plus rien à apporter aux autres, c’est pour cela que je suis seul », « mes enfants ne viennent plus me voir, je ne sais pas ce que j’ai pu leur faire ». J’ai compris que le regard qu’elles portent sur elles-mêmes est négatif. Elles ont l’impression de n’avoir aucune compétence à transmettre et le sentiment de n’appartenir à aucun groupe.
Enfin, j’ai constaté qu’au sein du centre social, un grand nombre d’enfants issus de familles monoparentales étaient accueillis. Pendant certaines activités, j’ai pu échanger avec eux. Il s’est avéré que la plupart d’entre-eux n’avaient que peu, voire pas du tout, de contact avec leurs grands-parents. L’éloignement géographique des aînés ainsi que les conflits familiaux sont souvent à l’origine de cette rupture de lien entre ces générations. A ce stade, je me suis interrogé avec ma référente CESF quant à la façon de permettre à ces « seniors » de s’inscrire dans une nouvelle dynamique de lien social tout en leur permettant de reprendre confiance en eux. Cette démarche s’inscrirait dans une mobilisation de leurs potentialités au service des autres et plus particulièrement auprès des enfants accueillis. Ces dernières témoignent, en effet, régulièrement de l’envie de participer à certaines activités avec les aînés.
III L’évaluation initiale en lien avec la CESF
La question du lien social entre les générations est, selon moi, à prendre en considération dans notre pratique professionnelle. En effet, même si d’importants moyens sont mobilisés sur les possibilités d’aide à domicile, d’hébergement adapté ou de prise en charge matérielle du vieillissement, j’évalue que les ainés ont des connaissances et un parcours pouvant être transmis aux autres générations. Par ailleurs, les revenus limités de certaines personnes âgées en raison d’une retraite parfois modeste, empêchent ou permettent peu la possibilité de participer à des activités extérieures. Enfin, l’isolement d’une part conséquente des «séniors » accentue le sentiment de solitude ressenti. Pourtant, le centre social pourrait constituer un lieu et un lien de solidarité et d’échange entre les âges. En effet, occulter ces différents aspects pourrait amplifier le risque de délitement du lien social de toutes les générations.
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